Toujours accros aux pesticides!

Dans les discours comme dans les textes de loi récents, les pesticides grand public font l'objet d'une offensive politique sans précédent. La ministre de l'Environnement, Ségolène Royale, les avaient cloués au pilori l'an dernier lors d'une visite très médiatique dans un magasin Jardiland en annonçant que la vente de certains herbicides et pesticides dont le Roundup, serait interdite dès 2016.

Que Choisir a donc décidé d'aller voir ce qu'il en était sur le terrain.

Les enquêteurs des associations locales de l'UFC que Choisir ont joué les clients mystère un peu partout en France en visitant 700 magasins dans 78 département. Ils ont arpenté les grandes chaînes de jardinerie comme Jardiland, Truffaut, Botanic, Villaverde, Delbard, mais aussi les rayons spécialisés de magasins de bricolage et d'hypermarchés.

Leur scénario était toujours identique : ils interrogeaient les vendeurs sur des problèmes courants que tout jardinier amateur rencontre un jour ou l'autre : quelques pissenlits sur la pelouse, de mauvaises herbes sur la descente de garage, des pucerons sur les rosiers. Mise à part l'enseigne Botanic qui s’en tire avec les honneurs et Truffaut qui progresse par rapport à notre précédente enquête de 2009, les jardineries et les rayons spécialisés reste accros aux désherbants et aux insecticides, sans se soucier de l'impact sur la santé et l'environnement.

Malgré les discours volontaristes , les consommateurs restent mal conseillés.

 
 

Du 16 au 30 a.vril 2016, 700 magasins indépendants ou affiliés à un réseau ont été visités de façon anonyme par les enquêteurs bénévoles de l'UFC-Que Choisir, dans 78 départements Sont restitués pour chaque magasin la note globale obtenue, de même que le détail sur les trois questions posées : solution pour les pissenlits dans la pelouse, solution pour les mauvaises herbes dans la descente du garage et solution pour les pucerons dans les rosiers. Une cellule vide signifie que la note n'a pas pu être calculée du fait d'éléments non renseignés.

Même si 40% des vendeurs n'ont posé aucune question, 60% d'entre eux ont cherché à comprendre la situation - le plus souvent, à connaître la dimension de la pelouse ou la quantité de pissenlits. La plupart des vendeurs rencontrés se sont sur les pesticides chimiques, généralement sans proposer de solution alternative.

Malgré les discours volontaristes, les consommateurs restent bien mal conseillés.

Concernant l'UFC Que-Choisir MONTPELLIER, 10 magasins ont été visité par 8 enquêteurs.