Lors de la mise en location ou la vente d’un logement un DPE doit être réalisé, s’il ne l’a pas déjà été, par des professionnels certifiés. Il établit un état des lieux énergétique du logement (isolation, chauffage, ventilation...). Sa lecture est facilitée par deux étiquettes de A à G (A correspondant à la meilleure performance, G à la plus mauvaise) :

  • L’étiquette énergie pour connaître la consommation d’énergie primaire, en kWh/m².an ;
  • L’étiquette climat pour connaître la quantité de gaz à effet de serre émise, en kgéqCO2/m².an.

Le DPE n’est pas sans conséquence pour le propriétaire du logement. Un bon DPE facilitera sa location ou sa mise en vente et influe sur les prix. Suivant les études des notaires un logement classé A ou B bénéficie suivant les régions d’une plus-value de 7 à 12% et un classé F ou G d’une moins-value de 10 à 20%. De plus les logements classés F ou G vont se voir pénalisés par une interdiction de location en 2025 pour la classe G et 2028 pour la classe F.

Enfin depuis le 1er juillet 2021 la méthodologie d’établissement du DPE a changé pour les rendre plus fiables et ils sont devenus opposables, c’est-à-dire que le locataire ou l’acheteur peut se retourner contre le bailleur ou le vendeur s’il estime, après en avoir fait réaliser un autre, que le DPE qui lui a été fourni l’a induit en erreur.

On devrait donc s’attendre à ce que les DPE soient devenus fiables. Pour s’en assurer l’UFC Que Choisir, cinq ans après une première enquête similaire aux résultats inquiétants, a fait réaliser dans sept maisons situées dans différentes régions des DPE par plusieurs diagnostiqueurs (entre quatre et cinq par maison). Les résultats parus dans le n° 617 d’octobre de Que Choisir sont toujours aussi inquiétants. Pour 6 maisons la classe n’est pas là même suivant les diagnostiqueurs et va même de B à E pour une maison qui est en basse consommation. Quant aux recommandations sur les travaux de rénovation et leur coût qui doivent accompagner le DPE, les coûts peuvent varier d’un facteur 10 et surtout certaines recommandations paraissent ahurissantes.

Au vu de ces résultats l’UFC Que Choisir demande aux pouvoirs publics de rendre aussi opposable aux diagnostiqueurs les allégations du DPE sur les travaux recommandés et surtout de revoir en profondeur le système de certification pour assurer que le recours à un professionnel certifié est réellement gage de qualité. Quant aux bailleurs ou vendeurs nous leur conseillons de ne pas hésiter à faire réaliser si nécessaire plusieurs DPE, de ne pas trop se fier aux recommandations de travaux et de prendre l’avis du service France-Rénov’.