La coupe du monde de football qui vient de débuter va se traduire par une explosion des paris en ligne stimulée par les campagnes publicitaires qui fleurissent sur tous les supports. Or jouer ou parier n’est pas sans risques : arnaques possibles, litiges mais aussi addiction aux jeux avec toutes ses conséquences.

Avec 49 milliards de mises par an tous jeux confondus, les jeux représentent un poids économique important. Un grand gagnant : l’Etat qui encaisse 6 milliards sous forme de prélèvements fiscaux ! D’une certaine manière jouer c’est s’acquitter d’un impôt sur le revenu volontaire !

Selon un récent sondage de l’UFC Que Choisir 81% des français ont déjà joué à un jeu d’argent et certains le font plusieurs fois par jour ou par semaine, 21% ont déjà joué sur des sites de paris sportifs en ligne et pour les trois quarts sur le football. La coupe du monde est une période rêvée pour les plates-formes de jeux pour attirer de nouveaux joueurs et stimuler ceux qui le sont déjà. Tant et si bien que l’Autorité nationale des jeux (ANJ), le gendarme du secteur, pour lutter contre les fausses croyances associées aux paris sportifs et prévenir les risques de jeu excessif vient de lancer une campagne de prévention intitulée « T’as vu, t’as perdu ».

Les jeux d’argent et de hasard sont considérés comme un service marchand, et les joueurs bénéficient des mêmes protections que pour tout bien de consommation. Les sites sont tenus d’honorer le contrat qui les lie à leurs clients, et ne peuvent introduire de clauses abusives dans leurs conditions générales d’utilisation (CGU). Lisez les attentivement ainsi que les règlements des paris. N’hésitez pas à signaler auprès de l’ANJ des clauses qui semblent abusives, par exemple s’exonérer de toute responsabilité « en cas d’erreur technique de formulation ou d’affichage ». En cas de litige vous pouvez vous adresser au « Médiateur des jeux » qui a pour mission de « favoriser le règlement amiable des litiges entre les joueurs et les opérateurs » avant un recours à la voie judiciaire. En 2021, 92% des saisines adressées au Médiateur concernaient des paris sportifs. Le plus gros opérateur Winamax concentrait le plus grand nombre de réclamations, en particulier sur les offres de bienvenue et les paris. En cause, « une insuffisante attention apportée à la rédaction des libellés des paris qui comportent des erreurs ou des ambiguïtés, voire sont incompréhensibles » selon le Médiateur. Enfin ne pariez jamais sur un site non référencé par l’ANJ.

Enfin les jeux peuvent conduire à une forme d’addiction avec des conséquences graves. Sur son site l’ANJ donne des conseils pour « maitriser son jeu » et combattre l’addiction.