Sommaire :
|
La terre et son atmosphère |
Le rayon de la terre est de 6350 Km, l’atmosphère « utile » qui n’a qu’une vingtaine de Km ne représente donc que 0,003 %, soit 3 millièmes du diamètre de la terre ! (les 3/4 de la masse de l’atmosphère terrestre sont concentrés en dessous de 10 km).
En proportion, l’atmosphère est bien moins épaisse que la peau d’une orange. C’est donc une couche très mince et fragile, faite d’un mélange de gaz qui a permis que l’eau reste sous forme liquide ou gazeuse, et donc que la vie apparaisse sur terre.
Si on n’en prend pas soin ...
L'atmosphère terrestre est l'enveloppe gazeuse entourant la Terre que l'on appelle air. L'air sec se compose d’environ 78 % de diazote, 20 % de dioxygène, 1 % d'argon, 0,04 % de dioxyde de carbone et des traces d'autres gaz. L'atmosphère protège la vie sur Terre en absorbant le rayonnement solaire ultraviolet, en réchauffant la surface par la rétention de chaleur (effet de serre) et en réduisant les écarts de température entre le jour et la nuit. |
Comment définir la qualité de l'air ? |
Il y a différentes sources de polluants atmosphériques :
|
Qu’appelle-t-on « pollution atmosphérique » ? |
L'air est plus ou moins contaminé par des polluants gazeux, liquides ou solides d'origine naturelle (émissions par la végétation, les océans, les volcans, etc.) ou produits par les activités humaines (cheminées d'usines, pots d'échappements, production agricole, etc.). La qualité de l'air résulte d'un équilibre complexe entre les apports de polluants et les phénomènes de dispersion et de transformation de ces polluants dans l'environnement. Les produits polluants émis ou transformés dans l'atmosphère sont très nombreux.
Même si leurs concentrations sont très faibles (mesurées en général en microgrammes par mètre cube), elles peuvent avoir des effets importants, notamment sur la santé. |
Comment fonctionne l'effet de serre ? |
La pollution de l’air, un phénomène nouveau ? |
Est-ce que l’air n’a jamais été aussi pollué ? C’est faux : la détérioration de la qualité de l’air par les activités humaines n’est pas un problème nouveau. Les combustions de bois et charbon, ainsi que les émissions de l’industrie étaient un problème identifié dans les grandes villes dès le début du XIXe siècle (le fameux « fog » de Londres), comme le rappelle le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), organisme chargé de réaliser les inventaires d’émissions en France. Les mesures afin de juguler la pollution se sont multipliées et ont été renforcées depuis les années 1960 et ont commencé à faire effet. Le Citepa a ainsi calculé que les émissions de particules fines ont baissé de plus de 55 % entre 1990 et 2016 en France métropolitaine. Pourtant, la pollution reste à un niveau préoccupant pour la santé, et des dépassements de seuils (« pics ») sont encore régulièrement constatés. |
Quels sont les effets de la pollution atmosphérique ? |
La pollution de l’atmosphère a deux types de conséquences :
|
Les principaux polluants de l’atmosphère |
Les principaux polluants sont le dioxyde d'azote (engendré principalement par le trafic routier), l'ozone (un polluant produit dans l’atmosphère par réactions entre plusieurs polluants, sous l’effet du rayonnement solaire), et les particules fines (notamment émises par les véhicules, l'industrie, le chauffage, l'agriculture, mais aussi issues de transformations chimiques et apportées par le vent). |
Origine des polluants de l’atmosphère |
La combustion du charbon est une des premières causes de la pollution de l’atmosphère : c’est elle qui contribue le plus au changement climatique, avec près de 40 % des émissions totales de CO2. Même si l’Allemagne prévoit d’arrêter de produire de l’électricité à partir du charbon en 2038, même si aux USA, malgré les promesses du président Trump, la production de charbon est en baisse, en 2017, la consommation mondiale de charbon est repartie à la hausse, selon les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Tout indique que la tendance sera la même en 2018. En réalité, sa part dans la production d’électricité au niveau mondial (38 %) ne varie pas depuis trente ans, mais l’utilisation du charbon reste un moyen peu onéreux et facilement mis en œuvre pour produire de l’énergie, principalement en Asie du Sud Est (par exemple en Chine, qui consomme 48 % de la production mondiale de charbon). En France, selon une étude de l’ONG OXFAM, les banques ne serait pas un champion des investissements dans les énergies renouvelables : pour dix euros accordés à des projets énergétiques, sept iraient à des énergies carbonées contre seulement deux à des EnR… Un comble alors que le gouvernement français affiche l'ambition de se désintoxiquer des énergies fossiles. Après la COP21 de Paris, dans les deux années pleines qui ont suivi (2016 et 2017), malgré les engagements nationaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et tenter de limiter la hausse des températures moyennes du globe à 1,5 ou 2 °C à la fin du 21ème siècle, les banques françaises ont continué à soutenir largement les énergies carbonées. C'est ce qui ressort du rapport Oxfam sur l'analyse de la répartition des financements énergétiques entre énergies fossiles d'un côté (pétrole, gaz et charbon) et énergies renouvelables de l'autre (éolien, photovoltaïque). Sur la période considérée, près de 43 Mrds € sont allés aux sources carbonées contre moins de 12 Mrds € aux énergies vertes et moins de 6 Mrds € aux "autres énergies" (nucléaire, hydraulique, biomasse), "alors que la situation climatique exigerait qu'elles fassent au moins l'inverse", s'indigne l'ONG. |
Pollution de l’air intérieur aux lieux d’habitation / pollution de l’air ambiant |
La qualité de notre air intérieur est primordiale, alors que nous passons environ 80% de notre temps dans des lieux fermés. Si l'air extérieur est pollué, l'air intérieur s'avère souvent de moins bonne qualité : exposition prolongée à des produits nocifs, humidité persistante... La dégradation de la qualité de l'air intérieur (à la maison mais aussi au bureau, à l'école, dans les magasins, les transports...) est devenue une préoccupation de santé publique de premier plan, trop souvent négligée. Selon une étude de l'ANSES d'avril 2014 intitulée "Étude exploratoire du coût socio-économique des polluants de l'air intérieur", la pollution de l'air intérieur entraînerait la mort de près de 20 000 Français par an. La pollution de l'air intérieur a un coût sanitaire et économique.Des substances chimiques nocives dans les 2/3 des logements En France, deux logements sur trois seraient contaminés par des substances chimiques, révèle une enquête de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI). Celles-ci seraient issues de produits de la vie quotidienne que l'on retrouve dans l’air et les poussières au sol. Par exemple des substances chimiques, appelées composés organiques semi-volatiles. Ils sont issus d'objets contenant des plastiques (revêtements de sol, ordinateurs, câbles, meubles, textiles, etc.), de produits d'entretien (lessive, détergents) et cosmétiques (parfums, hygiène corporelle), d'insecticides (traitement des plantes, anti-parasitaires pour les animaux) ou encore de résidus de combustion (tabac, encens, chauffage au bois). Pathologies provoquées par la pollution de l’air : cancers du rein provoqués par l'inhalation de trichloréthylène ; leucémies imputables à l'exposition au benzène ; cancers du poumon liés au radon ou au tabagisme passif ; intoxication au monoxyde de carbone, maladies cardiovasculaires provoquées par la respiration de particules, etc. : le coût de cette mortalité et de la baisse de qualité de vie des personnes malades s'élève à 18 milliards d'euros, auxquels viennent s'ajouter les pertes de journées travaillées, et les frais de prise en charge des soins, et ceux liés à la recherche, soit environ 20 milliards d'euros. |
Comment la pollution de l’air agit sur notre santé ? |
Les particules fines dites «PM2,5» (parce qu’elles ont une taille de 2,5 micromètre, soit 2,5 millième de millimètre), les plus petites répertoriées, sont particulièrement néfastes car elles peuvent atteindre tous les organes du corps en rejoignant la circulation sanguine via les alvéoles pulmonaires, causant une inflammation chronique faisant le lit de maladies cardio-vasculaires, de cancers…
De nombreux autres composés gazeux ou particulaires, appelés « agents de forçage climatique », ont une influence sur la quantité d’énergie solaire (chaleur comprise) que la terre garde et sur la quantité qu’elle renvoie dans l’espace. Ces agents de forçage climatique incluent les principaux polluants atmosphériques tels que l’ozone, le méthane, les particules et l’oxyde d’azote. |
Quelles mesures pour limiter les causes de pollution ? |
Les instances nationales et internationales ont envisagé des mesures à l’échelle mondiale, au plan national, à l’échelle de la ville et à la portée de chaque individu …
Réglementations sectorielles européennes pour la qualité de l'air De nombreuses directives et règlements concernent notamment la réduction des émissions de polluants issus :
Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PRÉPA) Le PRÉPA fixe la stratégie de l’État pour réduire les émissions de polluants atmosphériques au niveau national et respecter les exigences européennes. C’est l’un des outils de déclinaison de la politique climat-air-énergie. Il combine les différents outils de politique publique : réglementations sectorielles, mesures fiscales, incitatives, actions de sensibilisation et de mobilisation des acteurs, action d’amélioration des connaissances. Mesures réglementaires, fiscales et incitatives Les mesures réglementaires : il existe, depuis plusieurs décennies, des réglementations destinées à réduire les sources de pollution dans les différents secteurs d’activité. Il s’agit souvent de la transposition de textes européens en ce qui concerne :
|
Agir au niveau local : différentes solutions sont testées |
Au niveau local, les plans de protection de l’atmosphère (PPA) définissent les objectifs et les mesures, permettant de ramener, à l’intérieur des agglomérations de plus de 250 000 habitants et des zones où les valeurs limites réglementaires sont dépassées ou risquent de l’être, les concentrations en polluants atmosphériques à un niveau inférieur aux valeurs limites réglementaires.
|
Conclusion |
En dépit des mesures déjà prises (mais plus ou moins bien mises en place pour des raisons techniques, financières, électorales…) la pollution de l’air va continuer à augmenter à cause de la croissance de la population du monde, et de l’augmentation qui en découle en termes de transports, de création d’industries… Avec la pollution de l’air vont augmenter le réchauffement climatique et ses conséquences néfastes pour tous, et les maladies causées par les particules fines, qui peuvent toucher chacun d’entre nous.
D’où l’importance vitale de mettre dès à présent en place des normes, des règles internationales, d’anticiper sur l’avenir et non pas seulement de gérer le présent. Et de s’assurer de leur application et de leur suivi : la France, dans ce domaine, en dépit de discours très volontaristes, ne fait hélas pas figure de bon élève. |
Sources |