Résultats d'enquêtes

 

Prospectus dans les salles d'attente.Dans les salles d’attente des médecins, plus d’une brochure d’information sur deux relève de la publicité. C’est ce qu’a fait constaté l’UFC Que Choisir, en récoltant près de 3400 livrets et prospectus chez les généralistes. Ces documents sont en majorité édités par des sociétés, à but lucratif : laboratoires pharmaceutiques, industrie agro-alimentaire, enseignes commerciales...

 

C’est d’autant moins normal que leur mise à disposition chez un professionnel de santé, leur donne une caution, que la plupart ne mérite pas.

 
 
 

Nous passons souvent plus de temps dans la salle d’attente de notre médecin, qu’en consultation avec lui. Ce lieu, investi d’un fort crédit de confiance (le cabinet du praticien) où est obligé de patienter un public désœuvré (les malades), est une cible idéale pour le marketing. Parmi les documents qui y sont proposés à la lecture (fiches, livrets et dépliants), 6 sur 10 sont à vocation publicitaire.

 

Nous l’avons constaté, grâce à l’enquête de l’UFC Que Choisir a réalisé. 3411 brochures ont été récoltées entre le 13 mai et le 13 juillet 2013 par les bénévoles de 114 associations de l’UFC Que Choisir, dont l’association locale de Montpellier, lesquels se sont rendus chez 672 généralistes repartis sur 76 départements.

 
 
  53% de ces brochures sont éditées par des entreprises à but lucratif, (industrie pharmaceutique, agro-alimentaire, magasins, prestataires de soins). Elles n’ont rien à faire dans un cabinet médical.  
 
  18% de ces brochures sont produites par des instances officielles de santé (établissement de santé publique, ministères, assurance, maladie), qui diffusent une information de qualité pour les patients.  
 
  13% de ces brochures proviennent d’éditeurs du secteur associatif (associations de patients, ONG, fondations, etc).  
 
  9% de ces brochures proviennent de coédition sans but lucratif (Conseil Général et association de prévention).  
 
  7% de ces brochures proviennent d’établissements divers (établissement de santé, vie locale).  
 
 

Pas de doute : la prétendue information aux patients est bien un outil efficace pour recruter des clients.

Devant l’inquiétant constat que l’information mise à disposition des patients dans les cabinets médicaux est majoritairement à visée commerciale, l’UFC Que Choisir demande à la Ministre de la Santé de se saisir de la prochaine Loi de Santé publique pour garantir aux usagers la qualité de l’information mise à disposition dans les cabinets médicaux, en la réservant aux seuls acteurs institutionnels.

 
 
  Résultats complets disponibles dans les numéros de janvier de Que Choisir et de Que Choisir Santé.  
     

Baguette de pain.Article L.121-80 du code de la consommation : « seuls les professionnels qui assurent eux-mêmes à partir de matières premières choisies, le pétrissage de la pâte, sa fermentation et sa mise en forme ainsi que la cuisson du pain sur le lieu de vente au consommateur peuvent utiliser l'appellation de "boulanger" et l'enseigne commerciale de "boulangerie".»

Du 8 au 22 juin 2013, les enquêteurs de l'UFC que Choisir Montpellier ont visité :

 

47 boulangeries ou points chauds

33 boulangeries de la grande distribution

L’affichage des prix à l’extérieur*

56 % ne le l'affichaient pas

24 % ne l’affichaient pas

L’affichage des prix à l’intérieur*

56 % ne le présentaient pas

 

Autres affichages

6 boutiques sur 47 indiquaient «réalisé ou fait maison»

Aucune affiche indiquant la présence de produits congelés ou le logo Igloo n’a été trouvée (C’est plutôt bon signe, à condition que cela ne résulte pas d’un défaut d’affichage)

6 sur 33 indiquent « réalisé sur place ou fait maison »

 

4 magasins (Intermarché de Cournonsec, Jacou, Juvignac, Le Bosc ) indiquaient que la pâtisserie «a été congelée, à ne pas recongeler»

Relevé de prix de la baguette

moyen :0,86 €

minimum : 0,70 €

maximum : 1,00 €

moyen national : 0,89€

moyen : 0,48 €

prix minimum : 0,29 €

prix maximum : 0,75 €

moyen national : 0,50€

Poids des baguettes (pas de réglementation spécifique)

moyen : 230 g

minimum : 200 g

maximum : 250 g

moyen national : 236 g

moyen : 203 g

minimum : 200 g

maximum : 250 g

moyen national : 236 g

Écarts de poids vérifiés sur balance électronique ou mécanique (Écart positif pour le consommateur).

Poids des baguettes achetées

moyen : 248 g

minimum : 210 g

maximum : 300 g

Poids des baguettes achetées

moyen : 227 g

minimum : 210 g

maximum : 300 g

Relevé de prix des viennoiseries

(Prix moyen national)

(1% à peine des commerces visités indiquent qu’ils vendent des viennoiseries et pâtisseries décongelées. Un score bien faible par rapport à la réalité.)

Prix moyen :

Croissant beurre arrondi : 0,86 € (0,87 €)

Croissant Beurre allongé : 0,85 € (0,89 €)

Croissant arrondi : 0,82 € (0,84 €)

Croissant allongé : 0,76 € (0,86 €)

Pain Chocolat : 0,90 € (0,94 €)

 

Teneur en sel du pain

(résultats nationaux)

teneur optimale préconisée autour de 1,20g pour 100g

Pour une baguette de 250 g, teneur

minimale : 2,73 g

maximale : 5,04 g

moyenne : 3,81 g

 

*L’affichage du prix des pains est obligatoire «arrêté n°78-89P du 9 août 1978»

Le sel !
Il joue un rôle important dans la panification, il augmente notamment le pourcentage d’hydratation et dynamise la pâte. Il sert aussi d’exhausteur de goût pour masquer la saveur insipide du pain blanc. En 2002, l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation) avait demandé aux boulangers de réduire de 5% par an pendant 5 ans la quantité de sel ajouté à la farine pour passer de 24 à 18g par kg.
La revue Que Choisir de Novembre 2013 (n° 519) publie des résultats complets et édifiants sur «notre pain».
 

Notre enquête : en janvier et février, les bénévoles de 113 associations locales ont visité 829 centres de bronzage. Scénario : se renseigner pour connaitre le nombre, la fréquence et la durée des séances requises en vue d’un voyage au soleil, 15 jours plus tard. Il s’agissait de recueillir les propos des professionnels (bienfaits, risques…). Si ces derniers ne leurs posaient aucune question, nos enquêteurs devaient évoquer qu’ils suivaient un traitement contre l’hypertension à base de Lasilix, un médicament photosensibilisant et donc incompatible avec le bronzage en cabine.

829 Centres de bronzage artificiel

 

Note Globale

Appréciation globale

Discours sur les UV

Questions posés au client.
(demande allergies, traitements, problèmes de santé…)

Information du Client.
(mention risques et précautions, présence mention légale sur la brochure)

Instituts de beauté (674)

6,4

n

nn

n

n

Centres de bronzage (102)

8,1

n

nn

n

n

Salons de coiffure (38)

6,2

n

nn

nn

nn

Centres de sport (15)

6,2

n

nn

n

n

Total Centres (829)

6,6

n

nn

n

n

Concernant l’association locale UFC que Choisir de Montpellier, nos enquêteurs ont visité 5 centres de bronzage (4 instituts de beauté et un centre de sport). Le résultat est plus alarmant que sur l’ensemble du territoire national.

 

Note Globale

Appréciation

Discours sur les UV

Questions posés au client.
(demande allergies, traitements, problèmes de santé…)

Information du Client.
(mention risques et précautions, présence mention légale sur la brochure

Instituts de beauté (4)

 

n

nn

n

n

Centres de sport (1)

 

nn

nn

nn

nn

Total Centres (5)

 

nn

nn

nn

nn

*** Très bon ** Bon * Moyen n Médiocre nn Mauvais

 

---> En conclusion : cette pratique est à déconseiller !

Pour en savoir plus sur les conséquences néfastes à la santé :

 

 

 

 

BricolageNotre enquête a été réalisée dans les magasins de bricolage appartenant à 5 enseignes nationales du 30 mars au 14 avril 2013.

Elle avait trois objectifs :

    1. évaluer la qualité des conseils du vendeur pour l'achat de papier peint ;
    2. effectuer un état des lieux du magasin ;
    3. interroger le vendeur sur la disponibilité des pièces détachées au rayon "nettoyeurs haute pression".

♦ Conseils pour l'achat de papier peint.

Nos enquêteurs avaient trois missions :

    1. choisir un rouleau de papier point uni de bonne qualité.
    2. demander à un vendeur de calculer le nombre de rouleaux pour retapisser une pièce de 35 M2 (4 m de long, 3 m de large et 2,50 m de hauteur). La réponse la plus juste devait être 7 rouleaux.
    3. évaluer la qualité des conseils pratiques pour la pose du papier peint (clarté, précision et conseils en fourniture de matériel), ainsi que le temps d’attente et l’affluence du magasin.

Les tableaux ci-dessous présentent les résultats qu'ils ont obtenus lors de l'enquête :

  Le vendeur accepte de calculer le nombre de rouleaux Nombre de rouleaux Renseignements Fournis Disponibilité du vendeur Clarté des réponses
Castorama St Clément
la Rivière
*** 6 *** **** ***
Leroy Merlin St Jean
de Vedas
*** 7 *** *** ***
Leroy Merlin St Aunés *** 9 *** ** ***
Bricorama Juvignac *** 9 **    
Bricorama Lodève *** 7 *** X **
Bricorama Laroque *** 6 *** ** **
Bricorama Clermont-L’Hérault *** 7 *** *** ***
Bricomarché Jacou *** 7 *** *** **

 

  Précision Explications complètes Attente Temps Affluence
Castorama St Clément
la Rivière
*** *** non 1 min calme
Leroy Merlin St Jean
de Vedas
*** ** oui 5 min assez forte
Leroy Merlin St Aunès ** X oui 5 min très calme
Bricorama Juvignac     non   très calme
Bricorama Lodève ** X oui 5 min très calme
Bricorama Laroque ** XX oui 3 min calme
Bricorama Clermont-L’Hérault X ** non   très calme
Bricomarché Jacou *** *** non   calme

Bilan correct : dans 50% des magasins visités, le vendeur a calculé le nombre exact de rouleaux (7), la fourchette des réponses allant de 6 à 9 rouleaux.

♦† État des lieux du magasin (propreté, étiquetage et signalétique).

  Propreté Etiquetage Signalétique claire
Castorama St Clément
la Rivière
*** *** ***
Leroy Merlin St Jean
de Vedas
** ** X
Leroy Merlin St Aunès *** *** **
Bricorama Juvignac ** ** ***
Bricorama Laroque *** ** **
Bricorama Clermont-L’Hérault *** *** **
Bricomarché Jacou *** *** ***

 

*** Très bon
** Bon
* Moyen
X Médiocre
XX Mauvais

 

 

 

Bilan satisfaisant dans l’ensemble des magasins, mais quelques efforts sont encore à réaliser notamment au niveau de l’étiquetage et de la signalétique.

 

→ Un sans faute pour le Castorama de St Clément la Rivière.

 

† Disponibilité des pièces détachées au rayon nettoyeurs hautes pressions.

Tous les vendeurs ont accepté de répondre, mais aucun ne s’est montré précis sur le délai de disponibilité des pièces détachées. Très médiocre !!!

L’UFC Que Choisir a effectué entre le 24 novembre et le 8 décembre 2012 avec l’appui de ses associations locales une enquête auprès de 2283 bureaux de poste. L’UFC Que Choisir Montpellier a participé à cette enquête dans 51 bureaux de poste (ou agences postales) de l’Est Hérault (29 dans l’agglomération, 22 en dehors). L’étude visait à apprécier les conseils fournis aux usagers via nos enquêteurs à travers deux demandes :

    • Le tarif d’affranchissement proposé pour l‘envoi de cartes de vœux ;
    • Le tarif et le mode d’affranchissement proposé pour l’envoi d’un CD, sans autre précision, à charge pour le conseiller d’interroger l’usager pour obtenir des précisions sur l’envoi (France ou étranger, remise ou non en main propre, suivi ou non, valeur du bien, …)

Les enquêteurs devaient aussi noter leur temps d’attente avant d’être renseigné par un agent.

L’enquête portait aussi sur les délais d’acheminement du courrier. Pour cela les associations locales se sont échangées des lettres affranchies aux trois tarifs suivants : timbre prioritaire rouge à 0,63 € (acheminement à J+1), timbre « écologique » vert à 0, 58 € (J+2), timbre écopli gris à 0,56 € (J+3).

1 – Délais d’acheminement du courrier : le J+1 à la peine !

Les résultats ci-dessous sont des données moyennes au niveau national pour des échanges interégionaux ou nationaux (% de plis reçus dans les délais).

   

J+1

J+2

J+3

J+4 et plus

Timbre rouge

En région

93

4

2

1

Hors région

82

14

3

1

Ensemble

72

24

2

2

Timbre vert

En région

12

85

2

1

Hors région

10

77

10

3

Ensemble

11

81

6

2

Timbre gris

En région

14

51

29

6

Hors région

8

7

64

21

Ensemble

11

30

46

13

 

Dans l’ensemble ces résultats sont satisfaisants, surtout pour le timbre vert (92% dans les délais), le gris (87%) et un peu moins pour le rouge (72% alors que la Poste devrait atteindre les 85%). L’acheminement des plis rouges prioritaires à J+1 entraine des coûts supplémentaires que la Poste souhaite réduire d’où le « forcing » en faveur des plis verts.

2 – Délais d’attente dans les bureaux et agences postales : corrects !

C’est le seul point positif de l’étude. Dans les 51 bureaux ou agences visités les délais d’attente ont été corrects puisque dans 73% des cas ils ont été inférieurs à 5 minutes, dans 17% des compris entre 5 et 10 minutes et dans 10% supérieurs à 10 minutes.

3 – Timbres proposés pour l’acheminement du courrier : « passez au vert ! »

Le timbre vert est quasi systématiquement proposé (92% des cas) sous différentes formes (y compris des enveloppes pré affranchies) sans se préoccuper des délais d’acheminement souhaités. C’est parfois en insistant et demandant d’autres tarifs éventuels qu’on prend connaissance du tarif rouge (J+1) (50% des cas) et du gris (J+3) (0,56 €). Proposer un acheminement rapide avec le timbre rouge (qui fait partie de son obligation de service public) n’intéresse pas la Poste car cela génère pour elle des coûts supplémentaires. Les agents sont donc incités à nous faire « passer au vert » et d’ailleurs dans certains bureaux, hors du vert point de salut du moins immédiat car parfois le bureau et surtout l’agence n’a plus de timbres rouges ou gris à vous vendre. Par ailleurs si vous souhaitez acheter des timbres à un distributeur ou chez un buraliste vous obtiendrez automatiquement des timbres verts !

4 – Envoyer un CD : mon cher CD !!

Les résultats sont encore plus inquiétants pour l’acheminement du CD. Peu ou pas de question sur les conditions que souhaiterait l’usager ont été posées à nos enquêteurs. Or, ces conditions déterminent la solution à proposer. Les questions suivantes n’ont pas été posées : dans 96% des cas (valeur et fragilité éventuelle du colis), dans 92% (suivi souhaité), 86% (remise en main propre souhaitée), 65 % (envoi en France ou à l’étranger), 57% (taille et poids du colis). Si ces questions avaient été posées, la solution à proposer, au vu des réponses qu’aurait fournies l’usager était :

  • Soit un affranchissement en utilisant l’enveloppe préaffranchie Minimax (0-100g) à 1,50 €. Les formules Minimax font partie des obligations de service public de la Poste !
  • Soit carrément de glisser soit même le CD dans une enveloppe et l’affranchir de manière classique.

Ces solutions économiques n’ont été proposées que dans 9% des cas ; le Minimax, qui n’est pas mis en évidence dans les bureaux, ne l’a été que dans 2 bureaux sur 51 ! Le régulateur postal, l’ARCEP, avait pourtant infligé il y a peu à la Poste une amende de 1 million d’euros pour avoir caché cette offre aux usagers. Le moins que l’on puisse dire est que l’amende a été de peu d’effet !

Par contre des solutions plus chères ont été mises en avant par les agents : lettre Max S à 3,30 € (43% des cas), Max M (4,29 €) ou même L (5,39 €) (13%), Colissimo simple (5,50 €) ou emballage (8,20 €) dans 34% des cas…ce qui finit par faire cher pour un CD sans valeur particulière !

5 – D’autres dysfonctionnements !

L’étude nationale pointe aussi d’autres dysfonctionnements. Certains font d’ailleurs l‘objet de litiges récurrents entre nos adhérents et la Poste :

  • La délivrance de recommandés avec accusés de réception ou de colis qui nécessitent la signature de l’usager. Le facteur, parfois pressé par les délais de sa tournée n’a pas le temps d’attendre que l’usager vienne signer et préfère mettre un avis de passage que de s’assurer que l’usager est chez lui et facilement joignable !
  • Les milliers de colis perdus, non délivrés pour de multiples raisons ou endommagés…(1,4 million de plaintes en 2011) qui sont d’ailleurs de bonnes raisons de faire souscrire des formules d’affranchissement plus chères dans des colis fournis par la Poste.

En conclusion, force est donc de constater que La Poste porte peu d’attention à ses obligations de service public et aux intérêts de ses usagers et se concentre sur la réduction de ses coûts, la vente de formules lucratives et le rendement de ses agents. Aux usagers de se renseigner sur les tarifs les plus appropriés à leurs besoins !

Des compléments sur cette étude sont disponibles dans n° 513 de Que Choisir d’avril 2013.