![]() Pour suivre ce secteur et ses plus ou moins bonnes pratiques nous réalisons régulièrement des enquêtes. Pour actualiser celle de 2014 nous en avons réalisé une nouvelle entre le 23 mars et le 6 avril 2019. 104 associations locales de l’UFC Que Choisir y ont participé enquêtant 664 magasins au niveau national dont la nôtre pour 9 dans l’agglomération de Montpellier. L’enquête portait sur les prix pour une inhumation ou une crémation, cherchait à obtenir un devis de la part du magasin et le questionnait sur les contrats d’assurance obsèques qu’il pouvait proposer. Les résultats nationaux sont publiés dans le dernier n° de Que Choisir de novembre 2019. |
1 – Affichage des prix, devis : des règles mal respectées |
La réglementation oblige une société de pompes funèbres à mettre une documentation constamment à la vue de la clientèle, consultable par elle, précisant notamment les prestations rendues obligatoires pour une inhumation ou une crémation et les prix correspondants. On est loin du compte : dans 70% des cas nos enquêteurs n’ont rien vu de tout cela !
Quant aux devis chaque entreprise est censée en fournir un gratuitement suivant un modèle fixé par la réglementation en trois colonnes. La première détermine les prix des prestations obligatoires : transport du corps, cercueil, inhumation ou crémation. La seconde les prestations optionnelles (soin du corps, maitre de cérémonie...) et la troisième celles réalisées par l’entreprise pour le compte de la famille. En 2014, 26% des entreprises ne fournissaient pas de devis. On note en 2019 un très léger mieux avec 22%. Les refus opposés s’appuient sur des tas d’arguments : documents administratifs manquants (?), envoi ultérieur et même devis payant... ou conditionné à la signature d’un contrat. Quant au respect du devis type réglementaire on est loin du compte : 65% ne le sont pas, 29% plus ou moins et seuls 6% sont vraiment conformes. De ce fait l’opacité de ces devis ne facilite pas la comparaison et la mise en concurrence ! Parmi les différents réseaux enquêtés on notera que OGF (20% du marché avec comme enseignes PFG, Dignité funéraire, Roblot...) est la moins en accord avec la réglementation. |
2 – Des obsèques de plus en plus chères |
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3 – Contrats d’assurance obsèques : opacité et abus ! |
![]() Pour faire face au coût de ses obsèques, s’assurer de certaines prestations, et ne pas laisser cela a la charge de ses héritiers il existe plusieurs solutions : 1 – la plus simple, qui ne nécessite aucun contrat, est de laisser une somme d’argent suffisante à ses proches en leur ayant fait connaître éventuellement vos souhaits. Ce sont eux qui vont respecter vos volontés, choisir un opérateur et organiser les obsèques avec l’argent disponible. Le coût de celles-ci peut être directement réglé par votre banque à l’opérateur choisi sur présentation de la facture dans la limite de 5000 €. 2 – souscrire un contrat d’assurance-vie en capital. A votre décès la somme sera versée au bénéficiaire désigné comme tout contrat d’assurance-vie. Mais celui- ci reste libre d’en faire ce qu’il veut ! 3 – souscrire un contrat d’assurance obsèques pour l’organisation de vos funérailles. Dans ce cas le montant du contrat ne peut être utilisé que pour l’organisation de vos obsèques et va mettre en jeu un opérateur funéraire et un assureur. C’est à ce type de contrat, qui pose de nombreuses questions, que notre enquête s’est intéressé. Il existe deux types de contrat : 3.1 – ceux en capital, majoritairement souscrits (77% des cas). La somme épargnée est mise à disposition de la personne (physique ou morale) désignée : à charge pour elle de se faire rembourser par l’assureur les frais engagés sur justificatifs. Ces contrats ne prévoient aucune prestation funéraire : celles-ci seront choisies par la personne désignée pour l’organisation des obsèques. 3.2 ceux en prestations (23% des cas). Dans ce cas le contenu des prestations doit être détaillé et personnalisé et faire l’objet d’un devis. Ce type de contrat est normalement celui qui vous garantit le mieux que vos volontés seront respectées. Ces contrats obsèques peuvent être truffés de pièges dus bien souvent à un manque d’information fourni lors de leurs souscriptions. C’est pourquoi nos enquêteurs devaient poser des questions précises :
Au vu des réponses apportées à nos enquêteurs on est loin d’une information claire : 25% des conseillers ont oublié de mentionner la revalorisation du capital, 33% ont assuré que le changement de prestataire n’était pas possible (ou alors en restant dans le même réseau ou le même groupe). En cas de montant insuffisant 34% ont annoncé que les conseillers devaient payer le complément, 30% qu’il était pris en charge par l’assureur et 14% ont assuré que ce cas de figure n’était pas possible ! A l’inverse si le montant est supérieur au coût seul un conseiller sur deux a assuré que le surplus serait versé aux familles ! |
4 – En guise de conclusion et de conseils |
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