Notre adhérent a cru être contacté téléphoniquement par un conseiller de sa banque en ligne BforBank. En effet, le numéro de téléphone affiché était bien celui du service client de la banque. Le conseiller lui a indiqué qu'il avait été victime d'une tentative de piratage de son compte. Mis en confiance notre adhérent a tapé sur le clavier de son portable le code d'accès à son compte (procédure habituelle lors d’une transaction), le « conseiller » lui prétextant d'avoir à le renouveler. Mais en fait il s’agissait d’une arnaque au « faux conseiller ». En effet, dans la nuit suivante, 35 ordres (chacun d’un montant de quelques centaines d’euros) de virement débiteurs ont été passés sur son compte (sans utilisation du code confidentiel) pour un total de 11849,40 euros.

La banque a refusé de rembourser ces virements, malgré une assurance souscrite par notre adhérent, considérant qu’il avait été négligent et n’avait pas respecté les procédures de sécurité. Après avoir été saisis du litige, nous avons adressé à la banque une lettre RAR argumentée : modification du plafond « retrait du compte », captation du n° de mobile, pas de procédure de contrôle préalable réalisée par le client, pas de double identification … Ce courrier est cependant resté sans réponse.

Devant ce silence et au vu de l'importance de la somme, nous avons assisté notre adhérent pour qu’il mette en place une procédure de conciliation. Trois jours avant la date fixée pour l’audience de conciliation, le Conciliateur nous a communiqué la réponse de la banque : elle prenait en charge l'ensemble des prélèvements effectués, soit les 11849,40 euros. Notre adhérent a effectivement reçu cette somme quelques jours plus tard

Ce litige est exemplaire des refus des banques de rembourser des prélèvements frauduleux en invoquant trop facilement la négligence de leurs clients. Cela nous a conduit à porter plainte contre 12 banques. Si vous êtes victime d’une fraude bancaire nos conseils vous aideront à faire valoir vos droits.