1- Décrypter les étiquettes | ||
Chaque consommateur devrait se munir au moment de faire ses courses d'une liste des additifs à éviter. Des applications comme Prixing (sur Androïd et iPhone) intègrent un scanner de code-barres qui permet d'obtenir rapidement toutes les informations sur les produits qui font partie de la base de données (calories, additifs alimentaires ...).
Quant au code couleur, il permet de classer les produits sur une échelle de 5 pastilles allant du A vert, produit équilibré, au E rouge, produit trop salé, trop sucré ou trop gras, en passant par le jaune, l'orange et le rose.
Fondé sur ce système, le calculateur nutritionnel de l'UFC Que choisir constitue un outil précieux.
Dernière information : le ministère de la santé vient d'autoriser dès septembre 2016 l'expérimentation d'étiquetage nutritionnel informatif. Basée sur le volontariat des industriels, elle ne va donc pas concerner tous les produits mais seulement certains d'entre eux pour lesquels on mesurera, après 3 mois d'essai, si l'étiquetage a eu des effets sur leur commercialisation : est ce que les produits classés comme de bons produits nutritionnellement équilibrés auront été plus achetés ? Est ce qu'un mauvais classement va induire une réduction d'achat ?
De notre démarche éclairée que les lobbys industriels vont examiner à la loupe, - eux qui s'emploient depuis si longtemps à étouffer au niveau européen tout élargissement de la connaissance du consommateur - dépendra la volonté de poursuivre ou non l'expérimentation.
→ A ce stade, on ne peut que vous recommander d'être particulièrement attentif aux étiquettes et de faire le tri dans vos achats. |
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2 - Méfiez vous | ||
Méfiez-vous des étiquettes à rallonge (jamais de produits avec plus de 10 lignes) et n'achetez pas d'aliments contenant plus de 3 additifs.
Méfiez-vous des ingrédients dont vous ne pouvez pas prononcer le nom ou que vous ne pouvez pas reconnaître.
Fuyez les aliments contenant du sirop de maïs, des graisses trans, des huiles hydrogénées ou partiellement hydrogénées, du nitrate de sodium, des édulcorants artificiels. |
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3 - Déjouez les sirènes du marketing | ||
Ne vous fiez plus aux images ni aux slogans accrocheurs "sans sucres", ou "le bon goût de la tradition".
Mais, changez vos habitudes, organisez-vous, prévoyez vos menus, faites une liste de courses. Prenez du temps pour bien vous nourrir ! |
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4 - Comparez des produits semblables dans des marques différentes | ||
Des produits de la marque d'un supermarché sont parfois plus sains, garantis sans conservateurs, exhausteurs de goût et colorants, alors que des marques réputées en contiennent et coûtent plus cher. |
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5 - Evitez les sodas | ||
Ils contiennent des colorants cancérigènes, des édulcorants douteux (sodas light) et parfois de l'acide phosphorique qui pourrait entraver le bon fonctionnement des reins. Une étude américaine a montré (source: "carbonated beverages and chronic kidney disease" du National Institute of Environnemental Health Sciences, 2007) qu'à partir de deux verres de coca journalier le risque d'insuffisance rénale était multiplié par deux. |
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6 - Fuyez les produits trop raffinés (sucre, farine ...), les huiles hydrogénées, les produits irradiés (ou ionisés) | ||
Le sucre blanc industriel est l'additif par excellence de tous les aliments transformés. Il est tellement raffiné qu'il ne contient plus rien d'intéressant sauf de la saccharose et des calories vides sans aucun intérêt nutritionnel mais particulièrement addictives. Un Français en consomme 34 kilos en moyenne par an. Et les enfants consomment en moyenne autant de sucre que les adultes.
Fuyez le sucre blanc normal mais aussi le sucre roux/blond/de canne que l'on trouve en cristaux dans les supermarchés. En fait, il s'agit en réalité de sucre blanc raffiné recoloré au caramel ou à la mélasse !
Il existe des alternatives au sucre, "poison du siècle" qui fait exploser les cas d'obésité et de diabète.
Si le sirop de maïs, le sirop de glucose sont à proscrire en raison de leur nocivité sur notre organisme, d'autres substituts au sucre peuvent être consommés sans crainte, comme le sucre complet (rapadura, sucanat, muscovado), le sirop d'agave bio, la stévia (non mélangée à d'autres édulcorants), le sucre de coco, le tagatose surtout destiné aux patients souffrant de pathologies intestinales, le xylitol, le miel (que l'on choisira plutôt opaque et crémeux car moins glycémique que le transparent et liquide), les sirops de malt de céréales complètes (un avantage : ils sont naturellement sans gluten), le sirop d'érable, bio de préférence, la sève de kitul issue des fleurs de caryota.
Pour sucrer vos préparations sans aucun ajout de sucre, les dattes medjool sont intéressantes.
La farine blanche, qui contient 3 à 4 fois moins de minéraux et 3 à 5 fois moins de fibres que la farine intégrale est un autre symbole de cette transformation industrielle des aliments. L'excès d'hydrates de carbone étant très mauvais pour nos cellules, rabattons-nous sur les farines complètes qui outre le blé, peuvent être d'épeautre, de sarrasin, de châtaigne, de maïs, de riz etc. |
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7 - Et surtout...et ce sera notre conclusion | ||
Tournez-vous le plus possible vers les produits bruts, frais, de saison, locaux ou régionaux.
Cuisinez, transformez vous mêmes les produits. C'est un acte de résistance à la malbouffe. C'est prendre soin de soi, de sa santé, de sa famille en évitant les plats bourrés d'additifs et sans intérêt nutritionnel.
En dépensant votre argent dans des ressources alimentaires respectueuses de la planète et de votre santé, vous vous rendrez service et rendrez services aux autres.
Et, en cas de découragement devant les résistances rencontrées, sourions avec Coluche auteur de cet aphorisme :
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