Pour financer vos travaux vous pouvez bien sur faire appel à votre épargne personnelle, solliciter différents prêts qui peuvent être intéressants suivant vos conditions de ressources, sans oublier les aides de l’Etat ou des collectivités locales auxquelles vous pouvez avoir droit. Le tout constitue un ensemble assez complexe d’autant plus que le choix d’un mauvais professionnel ou de matériaux ou d’équipements aux performances insuffisantes peuvent vous priver de certaines aides. Donc là aussi documentez-vous pour ne rien oublier...et attention à certaines promesses ! 
 
1 – Les prêts accessibles 

Toute la gamme des prêts classiques peut être mobilisée. La plupart de ces prêts peuvent être utilisés pour des acquisitions immobilières ou des travaux ne relevant pas de la rénovation énergétique. Certains sont par contre conditionnés à ces travaux et dans certains cas à leur niveau de performance.

  • pour des très lourds travaux au-delà de 75000 € vous pouvez solliciter un prêt immobilier classique. Plus contraignant mais les taux actuels sont historiquement bas (moins de 2% sur 15 ans) ;
  • un prêt suite à un plan d’épargne logement (PEL), à un compte épargne logement (CEL) ou à un livret de développement durable (LDD) ;
  • un prêt à la consommation classique mais leurs taux d’intérêt sont de 2 à 3% plus élevés que les prêts immobiliers ;
  • des prêts verts proposés par certaines banques qui doivent être affectés à des travaux d’économie d’énergie et qui doivent respecter des critères de performance (ex : Banque Postale) ;
  • les prêts conventionnés de l’Etat (PC) pour un montant de travaux au moins égal à 4000 € (taux d’intérêt autour de 3%) ;
  • l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ). Il est attribué sans conditions de ressources et les travaux de rénovation doivent être réalisés par des artisans RGE. Son montant (de 10000 à 30000 €) dépend de la nature des travaux envisagés et du logement concerné. Pour en savoir plus et plus ;
  • Les prêts des fournisseurs d’énergie. EDF et Engie proposent des prêts pour des travaux d’amélioration énergétique. Ces prêts sont soumis à certaines conditions. N’hésitez pas à poser la question à ces fournisseurs du rachat des certificats d’économie d’énergie (cf. ci-dessous).

S’y rajoutent sur conditions de ressources dépendant du nombre de personnes occupant le logement et la zone d’habitation concernée :

  • Le prêt et les subventions d’Action Logement depuis le19/09/19. Ils s’adressent à des propriétaires occupant ou à des bailleurs salariés d’entreprise ou à des bailleurs logeant des salariés d’entreprise. La subvention peut aller jusqu’à 20.000 € et le prêt à 30.000 €. Pour en savoir plus.
  • le prêt d’accession sociale (PAS) (taux d’intérêt autour de 3%) pour un montant de travaux au moins égal à 4000 € ;
  • le prêt à taux zéro (PTZ). Les intérêts sont pris en charge par l’Etat. Son montant est limité à 40% d’un coût maximum d’acquisitions et de travaux dépendant de la zone du logement et du nombre de personnes occupant le logement. Ex : 255.000 pour 3 personnes en zone A soit 102.000 € de PTZ au maximum. Pour en savoir plus.  
 
2 – Les incitations et aides de l’Etat et des collectivités locales 
  • MaPrimeRénov. Lancée le 1er janvier 2020, elle remplace l’ancien CITE (Crédit d’impôt pour la transition énergétique qui est supprimé à compter du 1er janvier 2021. Avantage : elle est versée dès la fin des travaux alors que le CITE était attribuée de manière différée en tant que crédit d’impôt). Réservée aux ménages modestes, MaPrimeRénov est attribuée depuis le 1er octobre 2020 sans conditions de ressources à tous les propriétaires occupants, à l'ensemble des copropriétaires, aux propriétaires bailleurs avec un bonus pour les propriétaires de passoires thermiques. Les rénovations ambitieuses et globales seront encouragées. Le montant de la prime dépend de vos revenus et des travaux envisagés. Pour en savoir plus.
  • La TVA à 5,5% : Elle s’applique pour tous les travaux d’économie d’énergie pour un logement achevé depuis plus de deux ans ainsi qu’aux travaux induits qui sont y liés (ex : dépose d’un ancien équipement, remise en état d’une pièce…). Pour en savoir plus ou plus.
  • Les certificats d’économie d’énergie. Les grands fournisseurs d’énergie ou de carburant (EDF, Engie, Total, Carrefour, Leclerc, Auchan…) doivent justifier de leurs efforts en matière de réduction de gaz à effet de serre. Pour cela si vous réalisez des travaux d’économie d’énergie vous pouvez leur vendre ces certificats qui viendront en déduction du prix de ces travaux (de l’ordre de 1000 € pour 20000 € de travaux). N’hésitez pas à demander ces certificats aux professionnels ayant réalisé vos travaux. Pour en savoir plus consultez ce lien et celui-ci. Si les CEE sont ouverts sans conditions de revenus, leurs aides, suivant vos revenus, peuvent être complétées par des bonifications « Coups de pouce (Chauffage, Isolation, Thermostat, Chaufferie collective) »
  • Les aides de l’ANAH (Agence Nationale d’Amélioration de l’Habitat). Le programme « Habiter Mieux sérénité » vous permet de bénéficier d’un accompagnement conseil et une aide financière pour vous aider dans votre projet de rénovation globale de votre logement. Habiter Mieux sérénité concerne tous les travaux permettant un gain énergétique d’au moins 25%. Le financement est proportionnel au montant de vos travaux. Cette aide est sous conditions de ressources. Pour en savoir plus.
  • L’éco-chèque de la région Occitanie. Suivant un revenu fiscal de référence à ne pas dépasser dépendant de votre nombre de parts fiscales, la Région Occitanie peut vous attribuer un éco-chèque d’un montant de 1500 € si vous êtes propriétaire occupant (ou 1000 € si vous êtes bailleur) pour des travaux permettant une économie d’énergie d’au moins 25%. Pour en savoir plus. Ceci dit certaines régions ou collectivités sont plus investies que d’autres !
  • Les aides des collectivités territoriales. Ces aides viennent généralement en complément des aides de l’ANAH. Vous pouvez en retrouver la liste et les modalités sur le site de l’ADIL.
  • Les aides des caisses de retraite et mutuelles. Votre caisse de retraite principale ou complémentaire, votre mutuelle a peut être mis en place des aides à l’amélioration de votre logement sous forme de prêts ou autres. N’hésitez pas à les solliciter. Ces aides ne concernent pas uniquement la rénovation énergétique.
 
3 – Cumul des aides

Certaines des aides ci-dessus sont cumulables entre elles.  Le tableau ci-dessous (source Ademe) résume ces cumuls :

Enfin le logiciel « SimulAid€s » de « Faire » et de l’Ademe vous permet d’évaluer les différentes aides auxquelles vous avez droit suivant vos revenus et les travaux envisagés.