3 questions de l'UFC Que Choisir à Sébastien de Lafond, Président de Meilleurs Agents.
 
Certains professionnels parlent d’une année record pour le marché immobilier en 2016. Partagez-vous cet avis ?
L’année 2016 a été clairement plus dynamique que 2014 ou 2015. Le marché est plus fluide, mais il est soutenu par des taux de crédit immobilier très bas. Près de 850 000 transactions ont été enregistrées dans l’ancien, soit une hausse de 5 % sur un an. Cependant, ce chiffre doit être relativisé si on le rapporte au nombre de ménages : 3 % d’entre eux ont réalisé une opération immobilière en 2016, mais ils étaient 3,2 % il y a dix ans. Il s’agit donc plus d’une année de reprise que de record.
 
Quelles sont les perspectives pour 2017 ?
Elles dépendent des trois facteurs qui sont l’évolution des taux de crédit immobilier et de l’emploi, mais aussi des élections présidentielles. C’est toujours délicat de faire des prédictions. Selon nous, les taux devraient remonter de façon mesurée au premier semestre 2017, pour atteindre entre 2 et 2,5 % sur vingt ans. Quant aux volumes de vente et aux prix, ils devraient rester stables. Par ailleurs, le marché est équilibré si l’on compte un vendeur pour deux ou trois acheteurs en recherche active de bien. Actuellement, on dénombre à peine plus d’un acquéreur pour un bien à vendre. Les acheteurs ont donc encore la main pour négocier !
 
Le marché des résidences secondaires retrouve-t-il des couleurs ?
Concernant les maisons de vacances, on enregistre de très fortes disparités entre les biens de qualité dans des villégiatures cotées et ceux plus isolés situés dans les régions rurales. C’est le cas notamment de certaines résidences situées dans la Creuse ou en Normandie, loin des côtes, qui ne se vendent plus ou avec de très fortes décotes pouvant atteindre 30 % ou plus. Il y a donc encore de belles affaires à réaliser pour ceux qui souhaitent aujourd’hui acheter leur résidence secondaire.