Ce document est une synthèse de l’étude réalisée par l’UFC Que Choisir et des huit propositions formulées pour améliorer le développement de l’usage du véhicule électrique. Vous pouvez retrouver ci l’intégralité de l’étude. La fin du véhicule thermique neuf est annoncée. L’Union européenne prévoit en effet son interdiction à l’horizon 2035. En France, la loi d’orientation des mobilités (LOM) de 2019 l’avait d’ores-et-déjà entérinée pour 2040. Ces décisions entrent dans une stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur des transports, premier émetteur en France. Les voitures particulières sont responsables de 16 % des émissions totales. La capacité des voitures électriques à réduire les émissions de GES par rapport aux voitures thermiques est reconnue, sous réserve d’un mix énergétique peu carboné. Toutefois, les analyses en cycle de vie montrent les limites de celles-ci sur le plan environnemental. En effet, la production d’un véhicule électrique (VE) est plus émettrice que celle d’un véhicule thermique, essentiellement du fait de la fabrication de la batterie. Ainsi, pour ne pas excéder les émissions d’un véhicule thermique sur l’ensemble de son cycle de vie, le véhicule électrique doit présenter une batterie de taille raisonnable, généralement associée à une masse limitée. En France, les consommateurs s’équipent. Le marché des voitures électriques neuves explose : + 87 % entre 2019 et 2022, alors que les ventes de véhicules, toutes motorisations confondues, reculent. La part des véhicules électriques dans le parc reste tout de même très faible : 1 % en 2022. Les dernières études sur le coût total de possession du VE, dont l’une réalisée par l’UFC- Que Choisir en 2021, montrent que celui-ci est inférieur au véhicule thermique. Cependant, le coût d’acquisition d’un VE est en moyenne supérieur de 25 % à son équivalent thermique. Ainsi, pour rendre ces voitures accessibles, le bonus écologique doit être renforcé pour les véhicules d’occasion. En outre, pour générer une réelle transition du parc, la prime à la conversion, en particulier à destination des ménages modestes, principaux possesseurs de véhicules polluants, et des gros rouleurs doit être accrue. En parallèle, le malus au poids doit être appliqué aux véhicules électriques ainsi qu’aux hybrides rechargeables, aujourd’hui exemptés. De plus, le véhicule électrique doit se montrer pratique. L’autonomie est une des principales craintes à l’acquisition d’un VE. Si, dans les faits, plus de 80 % des recharges sont réalisées à domicile, des bornes publiques restent nécessaires pour les consommateurs ne disposant pas de place de stationnement privée et pour la réalisation de trajets longs. Le plan de déploiement français, initié en 2015, se poursuit actuellement. Si le réseau de recharge accessibles publiquement se développe selon un crescendo notable : + 119 % entre 2021 et 2022, l’objectif de 100 000 points de recharge publics ne sera probablement atteint qu’en 2023, alors qu’il devait l’être en 2020. Des efforts soutenus doivent donc être consentis pour un déploiement sur le réseau routier et autoroutier, ainsi qu’au niveau local grâce à la généralisation des schémas directeurs de développement des infrastructures de recharge de véhicules électriques ouvertes au public (SDRIVE). Enfin, la qualité de service aux bornes publiques doit être améliorée. En effet, seuls 76 % des points de recharge accessibles publiquement fonctionnent en permanence au premier semestre 2022. Le paiement et l’affichage des prix sont également à revoir. D’une part, un badge propre à un réseau de bornes est quasiment systématiquement nécessaire. D’autre part, la tarification dans le cadre de l’itinérance, dépendante d’accords conclus entre opérateurs difficilement accessibles aux consommateurs, est opaque. Elle doit devenir plus transparente, par l’affichage des prix au kWh hors abonnement au niveau des bornes en premier lieu. Ce dernier pourrait en effet probablement limiter les aberrations tarifaires constatées actuellement. Suite aux résultats de cette étude l’UFC Que Choisir formule huit demandes pour une transition plus pertinente vers la voiture électrique :
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