Après notre enquête nationale et locale sur les prix dans les circuits courts dont le résultat le plus significatif était des prix pour les fruits et légumes généralement moins élevés dans les magasins de producteurs que dans les grandes surfaces (surtout pour le bio), notre dernière enquête s’est intéressée aux prix sur les marchés de plein vent comparés à ceux des grandes surfaces. L’enquête a eu lieu entre le 24 mars et le 7 avril 2018 et portait sur un panier de 25 produits (fruits, légumes, fromages, viandes, poissons). Les résultats viennent d’être publiés dans Que Choisir de septembre 2018 (n°572) et sur notre site national (réservé aux abonnés). Au niveau national les prix sur 645 marchés dans 78 départements ont été relevés et comparés aux prix (relevés par internet) de 4227 grandes surfaces proches de ces marchés. Dans l’Hérault nos enquêteurs ont relevé les prix sur dix marchés. Les résultats nationaux les plus significatifs sont les suivants :
Et au sein d’un rayon on trouve aussi des différences importantes. Exemples de -12% pour l’escalope de dinde à + 45% pour l’échine de porc, de + 5% pour la laitue à + 29% pour la carotte, de -8% pour la poire passe-crassane à +44% pour l’orange navel. Nous avons relevé les prix dans 10 gros marchés (au moins une vingtaine d’étals) dans cinq villes résumés dans le tableau ci-dessous : Le prix du panier a pu être calculé pour 9 d’entre eux et donne une moyenne de 346 € légèrement supérieure à la moyenne nationale avec un écart de 190 € soit 72% entre le moins cher (Montpellier – La Paillade) et le plus cher (Montpellier – Antigone), cette différence de prix se retrouvant généralement pour tous les types de produits. Que ce soit au niveau local ou national, qu’est-ce qui justifie ces écarts par rapport aux grandes surfaces, par rapport aux circuits courts, mais aussi entre marchés :
Nous avons aussi noté une politique d’affichage très variable suivant les étals et les marchés : si le prix est bien sûr affiché, la nature du produit (variété, catégorie), l’origine (local, France, UE) l’est moins souvent et sur les marchés où se côtoient des producteurs, des revendeurs (parfois des producteurs et revendeurs) il est difficile d’identifier qui est quoi et ce qui relève de productions locales ou non locales. |