Vous perdez soudainement votre ligne  (slamming) : plus de téléphonie, plus de TV, plus d’internet. Vous appelez (via un mobile !) votre opérateur… et vous apprenez… pas forcément tout de suite que votre ligne a été écrasée par un autre opérateur. Que s’est-il passé : votre numéro de ligne a été récupéré par un autre opérateur alors que vous n’aviez rien demandé. L’origine peut être tout simplement une erreur de saisie de numéro par l’écraseur ou de connexion dans les répartiteurs de ligne. Par convention (pour éviter des entraves à la concurrence et des changements voulus d’opérateur) celui chez qui vous êtes n’a pas le droit de recueillir votre accord pour le changement et d’en profiter pour essayer de vous retenir.

Si votre ligne est écrasée sans votre consentement, inutile de s’adresser au fautif (que vous ne connaissez pas forcément). C’est l’opérateur auprès de qui vous êtes  abonné qui doit, une fois que vous lui avez confirmé que vous ne vouliez pas changer d’opérateur et que vous n’avez plus de ligne, faire le nécessaire auprès du fautif pour récupérer votre ligne avec votre numéro. Parfois la récupération du numéro s’avère impossible (avec le préjudice qui va avec !) et vous devez alors récupérer votre connexion avec un nouveau numéro.

Par convention entre la Fédération Française des Télécoms (FFT) (à laquelle adhérent tous les opérateurs) et l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes) votre opérateur a 7 jours pour vous rétablir la ligne. Vous n’avez bien sûr pas à payer votre abonnement pendant la période d’indisponibilité de votre ligne et de plus avez droit à une indemnité de 30 € augmentée de 30 € par semaine de retard sans pouvoir dépasser 120 €.

 

Se faire écraser sa ligne c’est ce qui est arrivé à notre adhérente abonnée chez Free.  Le coupable serait Bouygues ? Mais Free s’est avéré incapable de rétablir la ligne de notre adhérente avec son numéro, qui a dû finalement accepter de changer de numéro et de prendre une connexion via la fibre optique. Elle a été privée de connexion pendant plus d’un mois et conformément à la convention FFT-ARCEP nous avons donc demandé à Free en plus du remboursement de l’abonnement pour la période sans connexion (accordé !) une indemnisation de 120 € qui elle a été refusée au motif qu’il fallait que l’écraseur reconnaisse d’abord sa faute !!

Suite au refus de Free nous nous sommes alors adressés au Médiateur des Télécoms en lui demandant d’accorder les 120 € en question augmentés de 100 €. En réponse le Médiateur a proposé une indemnisation de 150 € que Free a finis par verser à notre adhérente.