« Vite emprunté, vite remboursé », « Votre prêt jusqu’à 600 €, 10 fois moins cher qu’un découvert », etc. Les publicités pour les microcrédits continuent de fleurir en ligne, et parfois même dans les lieux publics. Proposés par des banques comme Floa Bank (ex-banque Casino) ou Cashper ou des start-up de la fintech, notamment Bling, Lydia ou Finfrog, ces formules permettent de disposer jusqu’à 1 000 € en quelques heures, souvent sans aucun justificatif. ATTENTION, ces mini crédits à rembourser sur une courte période (moins de trois mois) tentent de profiter de certaines failles de la réglementation au détriment des emprunteurs. Et cela se concrétise par un coût total du crédit exorbitant ! Le taux d’intérêt est souvent mal ou pas indiqué, et s’y rajoutent des frais qui peuvent grimper jusqu’à représenter 20 % du capital emprunté. Finalement, le coût total du prêt dépasse nettement « les limites fixées par la prohibition de l’usure », comme vient de le rappeler dans un communiqué l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) en charge de la supervision des banques et assurances. Certaines de ces banques, contre lesquelles Que Choisir avait porté plainte, avançaient que ces frais correspondaient à un service distinct du prêt et non pas à un taux d’intérêt. L’ACPR tranche clairement dans le sens inverse et met en garde les opérateurs contre la tentation de dépassement : « Les frais de toutes natures réglés par les souscripteurs de ces prêts pour obtenir les sommes promises dans les conditions annoncées…, doivent respecter les limites fixées par la prohibition de l’usure ». Que faire avant d’emprunter ? Listez l’ensemble des frais prélevés (à rembourser en plus du capital emprunté), et vérifiez que le total (rapporté au montant du prêt, le capital) ne dépasse pas l’actuel taux d’usure. Pour les crédits de trésorerie inférieurs à 3.000 €, ce dernier atteint 21,11 % depuis le 1er avril dernier. |