Aujourd'hui, trois foyers sur quatre sont équipés d'une connexion à internet. Malgré cette familiarité de l'outil, il n'est pas toujours facile de se retrouver dans un domaine en constante évolution. Choix d'un fournisseurs d'accès à internet (FAI), qualité de la réception, assimilation de termes techniques opaques de prime abord, droits des abonnés, les questions sont nombreuses. Les experts de Que Choisir vous proposent dans les parutions accessibles aux seuls abonnés, des actualités, des tests comparatifs et autres études et décryptages. Notre propos ici est plus modeste et se bornera à aborder des points simples dont nous ne doutons pas cependant qu'il trouveront un écho auprès de nombre d'entre vous. |
Et d'abord : internet ? Qu'est ce que c'est et d'où ça vient ? |
Si l'on tente une définition on peut dire qu'Internet est la mise en réseau mondiale des ordinateurs, ce qui permet aux utilisateurs de communiquer (courrier électronique), de publier des informations sur la toile (Web), de transférer des données, de travailler à distance, de discuter (par le biais de messageries instantanées comme MSN) etc. Mais savez-vous qu'au commencement d'internet... il y a le fameux vaisseau spatial russe SPOUTNICK et la "guerre froide"? En 1957, l'URSS est la première des deux supers-puissances de l'époque à envoyer un satellite artificiel dans l'espace. Les Etats Unis n'entendent pas rester en arrière et décident de constituer au sein du Département de la défense, un groupe appelé ARPA (Advanced Research Projects Agency) constitué de scientifiques chargés de concevoir des innovations technologiques appliquées à l'armée. En 1962, l'US Air FORCE demande à un groupe de chercheurs de mettre au point un réseau de communication capable de résister à une frappe nucléaire massive, afin de pouvoir riposter à son tour. La solution est un système décentralisé qui permet au réseau de continuer à fonctionner même si une ou plusieurs machines est touchée. Cette idée de décentralisation est due à Paul BARAN ; plus précisément, c'est lui qui pensa à un système où chaque machine, maillon d'un réseau en toile d'araignée (spider web !), chercherait, à l'aide de paquets de données, la route la plus courte possible d'elle-même à une autre machine, et où elles patienteraient en cas de "bouchons" dans le trafic. Ce projet est d'abord refusé par les militaires et ce n'est que 6 ans plus tard qu'il se concrétisera. 1969 : NAISSANCE DE L'ARPANET En 1969, sur commande de l'ARPA, un réseau décentralisé se met en place. Il comprend 4 grands centres universitaires : l'UCLA, (Université de Californie à Los Angeles, le SRI (Institut de Recherche de Stanford), l'UCSB ( Université de Californie à Santa Barbara) et l'Université de l'Utah. Le réseau utilisé, ancêtre d'Internet, est appelé l'ARPANET et sa date de naissance officielle est le 7 avril 1969. 1971 : NAISSANCE DU COURRIER ELECTRONIQUE En 1971, est inventé le courrier électronique par Ray TOMLINSON. C'est également lui qui inventa le fameux arobase @ dont la prononciation anglaise "at" se prête bien à la localisation d'une adresse. Savez-vous ce que contenait le premier message électronique jamais envoyé ? Ray TOMLINSON ne s'en souvient plus très bien, mais il pense que c'était "QWERTYUIOP" soit la première rangée de lettres d'un clavier qwerty... On est loin du premier message télégraphique de Samuel MORSE : "What hath God wrought" autrement dit "quelle oeuvre Dieu a faite"... 1973 : APPARITION DU TCP/IP En 1973 se développe le fameux protocole TCP/IP (voir définition ci-après), l'une des pierres angulaires de l'internet actuel sous la houlette de Vinton CERF de Stanford et de Bob KAHN. Ce sont ces deux hommes qui parlèrent pour la première fois d'INTERNET. 1983: LE DNS Au début de l'ARPANET, les informations nécessaires à la connexion des machines entre elles sont contenues dans un fichier nommé "host.txt.". Au fur et à mesure du développement de l'ARPANET, ce système devient trop lourd à gérer. En 1983, pour résoudre ce problème, trois hommes Jon POSTEL, Paul MOCKAPETRIS et Craig PARTRIGE inventent le DNS (Domain Name System) qui permet une gestion locale des noms de domaine tout en rendant l'information disponible à tous. En 1984 apparaissent les suffixes comme .com, .gov, .net ou encore .org. 1989 : Le WORLD WIDE WEB En 1989, un chercheur au Conseil Europeen pour la Recherche Nucléaire de Genève, souhaite fournir au plus grand nombre de chercheurs possible un système d'information global. Il est à l'origine du premier serveur web qu'il appelle "httpd" et du premier client web qu'il appelle "WWW" pour "World Wide Web" renonçant aux premiers noms envisagés soit "MOI" pour "Mine Of Information " ou encore "TIM" pour "The Transformation Mine"... 1993 : MOSAIC En 1993, MOSAIC, le premier des navigateurs grand public est inventé par Marc ANDREESSEN. Il sera bientôt supplanté par NETSCAPE en 1994 toujours du même auteur. 1995-2003 : LA GUERRE DES NAVIGATEURS En 1995 MICROSOFT lance WINDOWS 95 et son propre navigateur INTERNET EXPLORER. Menacé par ce puissant rival, le groupe MOZILLA est chargé de produire un navigateur libre et gratuit que NETSCAPE pourrait récupérer ensuite. Mais quand le groupe sort enfin MOZILLA 1.0, c'est déjà trop tard : Internet Explorer détient plus de 90% du marché. Toutefois la Mozilla Foundation est chargée de poursuivre la recherche pour faire survivre une offre alternative à tous ceux qui n'utilisent pas WINDOWS. FIREFOX est le navigateur bien connu de MOZILLA. Rapide, sûr et gratuit, il permet moyennant une extension de s'affranchir de la publicité.
Comme on vient de le voir, depuis 1962, les progrès sont constants et surprenants. |
Si l'on décidait d'y voir plus clair en s'attardant sur quelques définitions de base : |
C'est en quelque sorte votre porte d'entrée sur Internet, le passage presque obligé pour trouver l'information recherchée. C'est une machine (ou un ensemble de machines) qui établit des résultats à la suite de la demande que vous avez formulée. Ces résultats sont classés par ordre de pertinence selon des critères plus ou moins secrets mis au point par ses concepteurs. Un moteur se veut exhaustif. Les plus connus sont Google et Bing. Toutefois il existe toute une partie de l'Internet qui n'est pas référencée dans les différents moteurs de recherche (voir deep internet ci-après).
Dans la métaphore empruntée au monde marin, le navigateur est comme un bateau qui évolue sur l'océan de l'information. C'est le logiciel qui vous sert à afficher les pages web que vous visitez. Parmi les navigateurs connus, on citera Microsoft Internet Explorer, Mozilla Firefox, Google Chrome, Safari...
C'est la plus petite unité de mesure de la quantité d'information numérique. Cette unité binaire du langage informatique comprend deux valeurs distinctes 1 et 0.
C'est l'unité de mesure de la quantité de données informatiques. "Octet" comme "octuple" est un ensemble de 8 bits qui s'écrit sous la forme 01011010. Avec les deux valeurs 0 ou 1 valables pour chaque bit on arrive à 256 combinaisons. L'octet a des multiples : 1 Ko = 1 000 octets 1 Mo = 1 000 Ko et 1 000 000 d'octets 1 Go = 1 000 Mo et 1 000 000 000 d'octets 1 To = 1 000 Go et 1 000 000 000 000 d'octets etc.
ATTENTION : depuis la normalisation survenue en 1998, les préfixes kilo, méga, giga, téra, etc. correspondent aux mêmes multiplicateurs que dans tous les autres domaines, soit des puissances de 10 et non plus de 8.
Dans le cadre du TCP (Transmission Control Protocol), l'adresse IP (Internet Protocol) est l'adresse de votre ordinateur. Elle est unique et permet donc l'identification de celui-ci chez votre fournisseur d'accès à internet qui vous l'a attribuée, par exemple : 192.168.0.58.
C'est le protocole qui permet de consulter des pages web (HTML) par le biais de votre navigateur internet. il se transforme en protocole sécurisé : https:// lorsque vous consultez un serveur sécurisé, par exemple votre compte bancaire en ligne.
Il s'agit d'un opérateur qui, moyennant un abonnement, vous ouvre un accès à internet. Quatre technologies permettent de recevoir Internet à domicile. Derrière l’ADSL, de loin la plus répandue, la fibre optique, le câble et, dans une moindre mesure, le satellite ont aussi leurs atouts. Sans parler des technologies radio qui peuvent avoir leur intérêt dans certains cas. Avec le temps, les fournisseurs d'accès ont élargi leurs offres et vous proposent aujourd'hui des services multiplay (Internet haut débit, téléphonie illimitée et télévision). Ces offres nécessitent la mise en place de modems spécifiques appelés aussi Box.
Ce terme désigne la vitesse de transmission de l'information à travers un réseau. Le débit d'une connexion se mesure en Kilo bits par seconde (Kbits/s) ou Méga bits par seconde (Mbits/s).
Le haut débit désigne une connexion à internet dont la bande passante dépasse 512 Kbits/s. Les deux types de connexion haut débit les plus répandus sont l'ADSL et VDSL (par la ligne téléphonique) et le câble.
Il s'agit là d'un acronyme anglo-saxon issu de Asymetric Digital Subscriber Line qui désigne une connexion internet haut débit (supérieure à 512 Kbits/seconde). C'est une ligne numérique dont le débit descendant (download, du réseau vers l'abonné) est plus élevé que le débit ascendant (upload, de l'abonné vers le réseau). En clair vous mettez beaucoup plus de temps pour envoyer un fichier que pour le recevoir. Le débit de la ligne ADSL dépend principalement de 4 critères : la longueur de la ligne, la qualité de la ligne téléphonique, le modem ou la box utilisés, le type de connexion entre l'ordinateur et le modem. L'ADSL plus est une version améliorée de l'ADSL.
Le VDSL fonctionne avec le réseau de fils de cuivre installé par l'opérateur historique. Mais cette technologie permet à l'internaute de bénéficier d'une navigation plus fluide qu'avec l'ADSL : les débits de VDSL peuvent atteindre 15 à 50 mégabits par seconde. Cependant, pour profiter du gain de performance de la VDSL, la ligne de cuivre à laquelle est raccordée le logement de l'internaute ne doit pas dépasser une longueur d'un kilomètre. Dans le cas contraire, la vitesse de connexion sera équivalente à celle de l'ADSL 2 Plus. Le VDSL 2 dont le déploiement sur le territoire a été autorisé depuis 2013 permet d'obtenir un débit compris entre 80 et 100 mégabits par seconde. Mais le VDSL 2 est plus sensible aux perturbations électromagnétiques et exige une proximité avec les répartiteurs de France Télécom.
Lancé au printemps 2013, Le plan France très haut débit vise à couvrir l'intégralité du territoire en très haut débit d'ici 2022, c'est à dire proposer un accès à Internet performant à l'ensemble des logements, des entreprises et des administrations. Un investissement de 20 milliards d'euros en 10 ans, partagé entre les opérateurs privés, les collectivités territoriales et l'Etat, est mobilisé. L'observatoire France thd vous permet de connaître le débit dont dispose votre lieu d'habitation (observatoire.francethd.fr).
C'est une technologie de communication sans fil (ondes radio), en réseau ; réservée aux courtes distances, elle tend à se développer dans les zones denses des grandes agglomérations.
C'est une méthode de communication interentreprises ou entreprises/clients utilisant le réseau internet. Un extranet est généralement sécurisé soit par une ligne dédiée, soit par l'accès ouvert aux seuls détenteurs d'un identifiant et d'un mot de passe.
C'est un réseau utilisant la même technologie et les mêmes protocoles qu'Internet mais dont la diffusion est privée et limitée à une structure ou une entreprise.
Le web profond (deep internet), appelé aussi web invisible ou web caché désigne la partie de la toile accessible en ligne mais non indexé par les moteurs de recherche classiques. Il représenterait 96% de l'intégralité du web.
Un darknet, à ne pas confondre avec le deepweb, est un réseau superposé qui utilise des fonctions d'anonymisation ; le partage y est anonyme c'est à dire que les adresses IP ne sont pas partagées publiquement. Les utilisateurs pensent donc pouvoir communiquer avec peu de craintes d'interférence gouvernementale ou d'entreprises. Une mise en garde s'impose : de multiples causes sont susceptibles d'interrompre la confidentialité d'un darknet... |